Comment choisit-on un lecteur glycémique ?

Il existe plusieurs sortes d’appareils.
Voici 8 critères à prendre en compte pour choisir. Le choix du matériel est important. Idéalement, ce choix devrait au mieux être réalisé par le patient lui-même, parce que c’est lui qui aura à l’utiliser de manière quotidienne et parce que le fait qu’il ait participé de manière active à la prise de décision pourrait contribuer à stimuler son utilisation. Souvent, en milieu hospitalier, on montre plusieurs appareils au patient. Lorsque le lecteur est prescrit par un médecin généraliste, celui-ci peut prescrire un lecteur, en expliquant les différents critères discutés ci-dessus, et le patient peut ensuite demander conseil au pharmacien, éventuellement demander à voir plusieurs appareils.

1°) La fiabilité. Disons tout de suite qu’à partir du moment où un lecteur est commercialisé et remboursé en France, il est passé par une procédure d’homologation qui vérifie que sa fiabilité répond à des critères bien définis. La question ne se pose donc pas; les appareils disponibles sont fiables.


2 °) Le temps de réponse. Certains lecteurs donnent le résultat en 30 secondes, d’autres en 15, certains en 5. Il ne faut pas sous-estimer ce critère car une différence entre 5 et 15 secondes est loin d’être futile : il correspond plus à un temps psychologique, celui de l’attente du résultat. Cependant, certains patients ne s’en préoccupent pas.


3°) La taille de l’appareil. Elle est variable selon les appareils disponibles, et un très petit lecteur peut être bien perçu en raison de la discrétion de son utilisation, par exemple par un adolescent. Par contre, du fait de sa petite taille, il peut être plus difficile d’utilisation pour un sujet âgé. Accessoirement, le patient peut également vouloir tenir compte de la forme de la housse qui contient l’appareil, plus ou moins petite, plus ou moins …élégante.


4°) La taille de l’écran de visualisation du résultat. Ce critère peut être à prendre en compte chez un patient ayant des troubles de la vision. Certains lecteurs ont un éclairage de l’écran d’affichage qui peut également représenter un avantage.


5°) La taille de la goutte de sang. Il y a schématiquement deux possibilités : dans un cas la goutte de sang capillaire, de l’ordre d’une fraction de microlitre, est aspirée par la bandelette ; ailleurs, il faut déposer une goutte de sang, en général plus importante, sur une zone réactive. Ici également, il faut tenir compte de la dextérité du patient.


6°) La calibration de l’appareil. Il s’agit d’un problème essentiel. Certains appareils utilisent une puce électronique qui doit être changée à chaque changement de lot de bandelettes, d’autres se calibrent par introduction d’une bandelette de calibration, d’autres nécessitent de modifier une valeur de calibration qui apparaît sur l’écran lors de la mise en marche du lecteur. En général en fait, il s’agit d’un geste simple. Il doit néanmoins être expliqué au patient qui doit avoir compris son caractère essentiel.


7°) L’entretien de l’appareil. Il doit être simple, et le patient doit en connaître les règles. La plupart des lecteurs utilisent une mesure ampérométrique, qui signifie que le sang n’est en contact qu’avec la partie de la bandelette qui l’aspire. Ailleurs, il s’agit d’une lecture réflectométrique : le sang se propage à l’intérieur de la bandelette jusqu’à une cellule qui réalise la mesure optique. Il n’y a pas de risque que le sang souille cette cellule, mais celle-ci doit rester propre. De toute façon, le lecteur doit rester propre, et, accessoirement, d’usage strictement individuel. Le patient doit également savoir qu’il faut vérifier de temps en temps la fiabilité du lecteur au moyen de solutions de contrôle.


8°) Les possibilités logicielles. La tendance actuelle est au développement de lecteurs qui deviennent intelligents. La plupart ont une mémoire accompagnée d’un horodatage. Ils donnent une moyenne des résultats des semaines précédentes. On peut rappeler les derniers résultats, en général plusieurs centaines. Certains lecteurs peuvent être connectés à un ordinateur qui génère des représentations graphiques, utiles pour le soignant, et pour certains patients « branchés ». Comment choisit-on un autopiqueur ?
Concernant l’autopiqueur, il est le plus souvent vendu avec le lecteur sous forme d’un kit. La plupart ont maintenant la possibilité de faire varier la force du « tir », et il faut apprendre aux patients à utiliser cette possibilité. Certains autopiqueurs ont développé un embout présentant de petits ergots qui pourraient diminuer la douleur de la piqûre. Il faut rappeler qu’un autopiqueur est d’usage strictement individuel.


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>>>Tarifs et prix limites de vente de certains dispositifs médicaux pour autosurveillance et autotraitement de la glycémie (octobre 2013)

>>> En 1996 la direction générale de la santé alerte sur la possibilité de transmission du virus de l’hépatite C avec des autopiqueurs de glycémie en cas d’utilisation non adaptée. Lire le bulletin officiel du ministère


Source : Automesure.com -Octobre 2013